Belgique
France
Luxembourg
Mon espace client
Inscription
Moment privilégié, la dégustation est la rencontre d'un vin et de nos sens : la vue, l'ouïe (pour les Champagnes), l'odorat et enfin le goût. Le toucher n'ayant pas sa place ici, même si l'on parle souvent d'examen tactile lors de la mise en bouche. On parle aussi d'appréciation organoleptique. Cela peut vous servir pour décrire un vin que vous aimez ou n'appréciez pas, et dès lors, choisir plutôt tel ou tel cru en fonction.
Nous allons nous intéresser plus particulièrement à la dégustation amicale autour d'un vin rouge.
Le tire-bouchon se doit d'avoir une mèche assez longue, 5 cm est un minimum, un matériau assez fin et un diamètre assez grand. Un bon tire-bouchon vous permettra de bien ouvrir la bouteille, sans à-coups et sans casser le bouchon !
Le décanteur est une sorte de carafe à long col, avec un corps plus ou moins évasé. Le fait de
décanter un vin l'oxygène et permet de révéler ses nuances. Cela nous pose une autre question
primordiale : quand ouvrir la bouteille ? et faut-il absolument le décanter ?
Je répondrai oui, il faut le décanter. Le laisser au repos amène le vin à température de dégustation,
entre 16 et 18° (lorsqu'une cave est à 12-14°) et lui permet donc de s'oxygéner. D'autre
part, cela permet de laisser le dépôt, s'il y en a, dans la bouteille.
Pour ma part, un vin jeune doit être décanté plus longtemps, pour révéler ses arômes, qu'un vin
d'un millésime plus ancien qui y perdrait tous ses arômes et risquerait de virer.
Pour les verres, ils doivent être fins, transparents, et afin de percevoir les différents arômes, en
forme de tulipe.
Une contenance de 30 cl me parait bien, trouvant à mon goût le verre INAO un peu petit. La
jambe est assez longue. Les professionnels tiennent le verre par le pied, nombre d'amateurs par
la jambe. Tenir le verre par le calice est à proscrire, on ne verrait pas la couleur ou le gras du
vin.
Le vin se sert au tiers de la hauteur du verre.
L'observation se fait en 3 points principaux : sa couleur, sa limpidité et sa fluidité.
Elles varient selon les cépages utilisés, leur maturité, le temps de cuvaison et l'âge du vin. Elles
nous donnent donc plein d'informations intéressantes.
Un pinot noir de Tourraine ou d'Alsace sera plus clair qu'un Côtes de Bourg ou un Pomerol,
avec son Merlot et son Cabernet, qu'un Madiran avec son Tannat. Cependant, c'est le temps de
cuvaison qui donne la réelle couleur au vin. Lorsque l'on presse du raisin, le jus est blanc, et
c'est la macération avec la peau qui donne sa couleur première au vin. Plus elle est longue, plus
il y aura d'intensité.
Un vin jeune aura plutôt des reflets violets.
Mature, il deviendra rouge, rubis, grenat, carmin, vermillon, etc.
Évolué, il est tuilé. Enfin, il finira brun, mais là, c'est déjà trop tard.
C'est sa clarté ou sa limpidité que l'on regarde maintenant. Les vins actuels ont tendance à être parfaitement limpides pour ne pas effrayer le consommateur. Le viticulteur filtre donc son vin, de temps en temps avec excès. Il y perd souvent de la complexité voire même devenir totalement plat.
A contrario, un vin légèrement obscur peut annoncer soit aucune filtration, brut donc, soit une année très chaude, soit, dans certains cas, des défauts majeurs !
Elle nous renseigne sur l'alcool et les sucres. Lorsque l'on tourne doucement le verre, on constate la formation de jambes ou de larmes. Plus il y en a, plus il y a d'alcool. Si elles coulent lentement, cela dénote des sucres résiduels (souvent en blancs moelleux).
L'examen olfactif est le plus intéressant, le plus révélateur mais aussi le plus difficile à apprendre, car dans la vie quotidienne, on ne s'exerce presque jamais à reconnaître les parfums qui nous entourent. Ensuite, on n'ose pas forcément affirmer telle ou telle association. Car il s'agit bien d'association, de mémoire olfactive : "Là, je sens du cassis, de la mûre, une odeur de sousbois, fraise, framboise, griotte, toast, cèdre, champignon, etc."
Toutes ces odeurs sont caractéristiques des vins. Et il y en a bien d'autres encore.
Elles sont classées en 10 familles :Un vin de grande qualité est riche en arômes secondaires et tertiaires.
A l'inverse, une domination des arômes de cépages, primaires, montre un vin moins élaboré.
Tout d'abord, un rappel : il existe 4 goûts élémentaires :
Ils se ressentent à différents endroits de la langue, organe principal de perception du goût.
Le Sucré se perçoit sur le bout de la langue, immédiatement et disparaît rapidement. L'alcool amplifie cette sensation de sucré.
Le Salé se perçoit sur les cotés de la langue, rapidement et persiste. Le goût salé donne de la fraîcheur et relève la sapidité.
L'Acidité se perçoit sur les côtés avants et sous la langue rapidement et persiste. Elle donne de la fraîcheur au vin.
L'Amertume, elle, se perçoit à l'arrière de la langue, vient lentement, augmente et persiste très
longtemps.
Ce n'est pas très bon d'avoir de l'amertume, dénotant alors un problème du type pourriture dans
les raisins, ou une maladie.
Elle s'associe souvent à l'astringence due aux tannins encore très présents. Elle donne l'impression
d'assèchement et la langue devient râpeuse.
L'Attaque : la première sensation.
Acide, pour un vin rouge, peut-être une vivacité que l'on recherche pour les plats en sauces
crémées, par exemple. Si l'attaque est trop acide, cela dénote souvent un problème de maturité
des raisins et de mauvais équilibre du vin.
Aqueuse : elle donne l'impression de "coupage" du vin. Un rendement trop élevé donne cette
sensation.
Equilibrée : très homogène. Pas de prédominance flagrante. La meilleure sensation.
Ample : elle remplit la bouche et l'on a l'impression de pouvoir mâcher.
Le Milieu de bouche : comme son nom l'indique !
Elle révèle les tannins, la densité (matière), etc...
Un exemple : un creux en milieu de bouche montre un manque de densité, dû, soit à un rendement
trop élevé, soit à des vignes jeunes.
La Finale : dernière sensation. A ne pas confondre avec la longueur.
On parlera d'arrière goût lorsqu'elle sera différente du milieu.
La Longueur en bouche débute dès lors que votre bouche est vide. Le vin, bu ou recraché, n'est plus présent mais ses arômes persistent. Le temps de cette persistance est important pour la qualité du vin, et l'associer à des mets adéquats.
Un petit peu de vocabulaire pour vous aider à décrire de bons vins :